"Pellicula Obscura"

Les livres de l’œil nu viennent de faire paraître le premier ouvrage de Pascal Babin.

 

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   Pellicula Obscura

    de Pascal Babin

 

    Éditions Les livres de l’œil nu

 

    Juin 2022.

    ISBN 9782382682586

 

    180 pages

    Format 12 x 17 cm

    Poids 156g

 

 

 

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Pellicula Obscura n'est pas un roman mais se lit comme un roman.

Pellicula Obscura n'est pas un film mais est découpé comme un film.

 

Pellicula Obscura parle d'images, de sons, de montage, de film,

d'écrans, de salles de cinéma, de spectateurs, de toilettes,

de visionneuse, de projections, de caméras, de pellicules,

de virtuel, d'internet, de téléphones, de lettres, de mots,

d'escaliers, de chutes, de bosses, de creux, de gouffre,

d'espoir déchu, de peine perdue, de blague interdite,

de hasard, de coïncidence, de superstition, de foi,

de mémoire, d'Histoire, d'histoires, de politique,

de second degré, de dérision, de rires,

de soi, de nous, des autres,

des Étrangers.

 

Contraint par une suite d'évènements extraordinaires de ranger l'un de ses films au placard,

l'auteur tente de l'en sortir et de le ranimer grâce au livre.

ici, un livre d'or : laissez-nous un petit mot sur vos impressions de lecture

Commentaires: 6
  • #6

    jroux86 (samedi, 08 octobre 2022 16:07)

    Ça commence comme Sur la plage de Belfast, le film-documentaire d’Henri-François Imbert (1996), mais l’histoire réserve bien d’autres surprises…
    Un premier roman très agréable à lire, Pascal Babin prenant un malin plaisir à jouer avec les mots, avec le réel ; à émailler son livre de considérations cinématographiques passionnantes - et nul besoin d’être un cinéphile averti pour en apprécier la qualité. Espérons qu’il y en ait d’autres !

  • #5

    Patrick Scarzello (mardi, 05 juillet 2022 11:10)

    ... d'une retenue aussi sentie que bienvenue de nos jours, puissant dans la forme, et au service d'une histoire captivante, qui étonne. Rare !

  • #4

    Paul (mardi, 28 juin 2022 18:36)

    Un livre original et atypique.
    Pascal Babin nous invite dans « Pelicula Obscura » à une passionnante mise en abyme qui a le mérite de nous interroger sur notre époque et la recherche de notoriété à tout prix de certains.
    De par nature, j’avoue être rétif à la littérature conjuguée à la première personne mais Pascal Babin a compris que la vie nous offre parfois des expériences plus étranges et abracadabrantes que toutes fictions et qu’il suffit de les saisir. Cette histoire s'il en est un protagoniste, c’est bien malgré lui et en spectateur exigeant il n’est jamais dupe du cinéma intérieur qui se joue en nous.
    Je recommande vivement ce récit truculent et pétillant d’intelligence….

  • #3

    Cyril (mardi, 28 juin 2022 18:29)

    J'ai trouvé le style très fluide, équilibré, à la fois limpide et soutenu. Jamais lourd, ni affecté.
    Il est très agréable à lire, et l'on ne perd pas son temps.
    C'est maîtrisé avec beaucoup d'intelligence et d'humour.
    Je le conseille fortement.

  • #2

    Arnault (vendredi, 24 juin 2022 12:28)

    Pellicula Obscura, court récit qui m'a tenu en haleine jusqu'à 4h du matin, raconte une improbable rencontre de personnes qui n'auraient jamais dû se rencontrer autour d'un film qui n'aurait pas dû exister (existe-t'il, même ?).
    C'est drôle et enlevé, ça relève presque du polar, la tension est palpable, la poursuite en bagnole est extrêmement réaliste (j'en ai eu des haut-le-cœur d'être ballotté en tous sens, les meurtres sont horribles (non, en fait, il n'y a ni l'une ni les autres, par contre, oui, y a un tour en bagnole, et y a aussi du sang qui pisse, et pas que le sang....).
    Bref, jetez-vous sur ce livre !

  • #1

    JR (vendredi, 24 juin 2022 12:25)

    Ça faisait longtemps que j’avais pas englouti un livre de cette façon. Il est redoutable parce qu’on ne s’ennuie jamais. Drôle mais pas que, sincère, fluide, touchant, riche.
    Alors ne perdez pas plus de temps pour vous procurer ce livre et régalez vous!

ENTRETIEN AVEC L'AUTEUR

 

Quelle est l’histoire à l’origine de ce livre ?

Un matin, à l’issue de mes études cinématographiques, comme au sortir d’un rêve agité, je me suis réveillé avec une idée : découper et remonter les bobines super 8 que je conservais dans un coin de ma chambre. Un ami les avait récupérées aux Puces avant de me les confier. C’étaient des films de famille, mais d’une autre famille que la mienne. Inconnue forcément. Une fois le montage terminé, il a été projeté dans un cinéma bordelais, puis est retourné au placard. Dix ans plus tard, le hasard me met face à la propriétaire de ces films de famille. La rencontre a eu lieu : ça ne s’est pas bien passé.

 

Pourquoi en faire un livre plutôt qu’un film ?

De par la nature intime de ses documents personnels, leur diffusion, a fortiori depuis que j’en avais retrouvé la propriétaire, ne pouvait être envisagée sans son accord. Or, lorsque l’on s’est rencontrés, elle s’y est logiquement opposée. Reste que l’histoire avec ses nombreux rebondissements, sa logique improbable, son invraisemblance méritait d’être racontée. Et seule la littérature, qui ne donne pas de figure aux images qu’elle produit, me permettait de le faire tout en respectant l’interdit. J’ai alors redécouvert le pouvoir exclusif de la littérature.

 

Dans le livre, vous écrivez que chaque détail est authentique. Pourquoi insister sur la véracité du récit ? Pourquoi ne pas avoir utilisé la fiction ?

Le réel a un rôle déterminant dans cette histoire. Si je lui substituais un réel fictif, elle aurait perdu de sa force. Être réaliste n’aurait donc pas suffi. Il fallait que le réel évoqué par le livre soit strictement le même que celui du lecteur. À certains moments, la fiction semble faire effraction dans le réel. À d’autres, c’est l’inverse. L’insolite naît de la porosité entre ces deux mondes dont l’écran, la surface de l’image, matérialisent la frontière. Du reste, le contrat d’authenticité s’avéra une excellente contrainte pour l’écriture car elle a stimulé paradoxalement mon imagination. Et c’est bien sûr lui qui a conditionné le recours à la première personne.

 

Votre interlocutrice est désignée par la lettre F. D’autres personnages ont droit à leur prénom. Et quelques célébrités sont explicitement identifiées. Comment avez-vous pensé cette répartition ?

Très tôt j’ai identifié deux angles morts : l’invisibilité de mon film et l’anonymat de la propriétaire. Comme une équation à deux inconnues, il fallait trouver le bon énoncé. Les personnalités publiques jouent un rôle public, elles sont surtout des images, ce qu’elles représentent est plus important que ce qu’elles sont. Mes proches, les amis, eux sont impliqués nommément : j’ai laissé leur prénom lorsqu’il renseigne sur leur personnage, mais leur nom de famille a été préservé. F, mon interlocutrice, et son père B sont réduits à une lettre car leur identification est interdite : en tant que personne, ils doivent rester personne, donc incognito.

 

Plus on avance dans le récit, plus il laisse la place à des réflexions d’ordre politique et esthétique sur l’image. Etait-ce une solution pour boucler votre histoire ?

À bien y regarder, l’histoire se boucle d’elle-même. C’est précisément là où je voulais en venir. La fin pourra paraître décevante si l’on s’attend à une révélation de l’identité de F. Ce n’est évidemment pas à moi de le faire. Néanmoins, pour les plus sagaces, quelques mots clés suffisent à la retrouver. Comme dans les westerns, cela se termine par un règlement de compte, mais d’ordre idéologique. Cependant le conflit m’intéresse moins que l’analyse de son véhicule. Si j’ai l‘air de redresser des torts, c’est pour mettre en scène ma déstabilisation devant le changement de nature de l’image F : issue d’une impression photographique, je la retrouve métamorphosée par le numérique. Que son positionnement politique en ait été lui aussi affecté, c’est l’hypothèse mi-fictive que soulève le livre et qui est peut-être moins gratuite qu’elle n’en a l’air.

 

Et vous, vous êtes qui au juste ?

Un lointain étudiant en cinéma ayant brillamment réussi l’échec de son insertion professionnelle, et qui a choisi le statut d’artiste maudit au RSA pour couverture. Arrivé à la cinquantaine bientôt, je peux me targuer d’avoir savamment émoussé une belle carrière en dents de scie, faite de projets de films avortés, de court-métrages ignorés, de disques punk invendus. On m’a tout de même renvoyé à l’école pour dispenser une éducation à l’image.